Tove Jansson, la créatrice des Moomins, nous emmène sur son île dans la mer de Finlande, puis nous transporte à travers l’Europe ancienne. Un voyage intime à travers l’amour, la mer et de petits instants de plaisir.
“It’s strange how the sea is always different, always changing. That’s what I love about it — it’s never boring.”
Tove Jansson
HARU, THE ISLAND OF THE SOLITARY
KANERVA CEDERSTRÖM & RIIKA TANNER — FI, 1998 – video – 43’
TOVE AND TOOTI IN EUROPE
KANERVA CEDERSTRÖM & RIIKA TANNER – FI, 2004 – video – 58’
| 07/11 | 20:00 | Projectvierennegentig | Ostende |
Tove Jansson, la bien-aimée écrivaine et artiste finno-suédoise – surtout connue comme la créatrice des Moomins, ces adorables petits trolls nordiques de la Vallée des Moomins – avait aussi une passion moins connue : les home movies. Entre 1970 et 1991, elle a capturé à la caméra Super 8 des moments intimes et joyeux de sa vie avec sa partenaire, l’artiste Tuulikki Pietilä.
Haru, the Island of the Solitary a été filmé sur le petit îlot rocheux de Klovharun, une petite île de l’archipel de Pellinki dans le golfe de Finlande. Là, dans le seul chalet de l’île où Tove Jansson et Tuulikki Pietilä passaient leurs étés, se déploie un portrait intime du monde de Jansson. À partir de vingt heures de matériel, Kanerva Cederström a réalisé une méditation poétique sur la nature, l’amour et la force tranquille de deux femmes qui trouvaient liberté et inspiration l’une dans l’autre et dans la mer. Le commentaire en voix off, franc et souvent révélateur, a été écrit par Tove Jansson elle-même.
Dans Tove and Tooti in Europe, Tove Jansson et Tuulikki Pietilä nous emmènent à travers leurs voyages en Europe entre 1972 et 1993. Le film est un essai lyrique et joyeusement humoristique sur « l’Europe d’antan » : une époque où les gens erraient encore dans les rues et les paysages, partageaient une plaisanterie, s’arrêtaient pour observer, ou se laissaient emporter par un moment de silence. Filmé en Super 8 mm, il se déploie comme un voyage intime, rempli d’observations légères et tendres, à travers Paris et Venise, Londres et Madrid, Dublin, l’Islande, l’Irlande et la Corse.
Tove Jansson (1914–2001) était une écrivaine, artiste et dessinatrice de bande dessinée finlandaise d’expression suédoise. Elle est devenue célèbre dans le monde entier comme la créatrice des Moomins, une série de livres pour enfants mettant en scène des créatures imaginatives abordant des thèmes philosophiques. Outre son travail d’auteure, elle a également écrit des romans pour adultes et peint.
Les livres des Moomins, publiés entre 1945 et 1970, ont été traduits en dizaines de langues et sont appréciés autant par les enfants que par les adultes. Tove Jansson était également ouvertement lesbienne à une époque où cela n’allait pas de soi, et a passé la majeure partie de sa vie avec sa partenaire Tuulikki Pietilä. Elle est décédée en 2001, mais son œuvre continue d’exercer une influence dans le monde entier.
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Avec le soutien de Vlaams Audiovisueel Fonds et KAAP.
Merci à Kanerva Cederström et Moomin.
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Avec le soutien de Auguste Orts, CINEMATEK, KAAP, KASK School of Arts Gent, Onderzoeksfonds Universiteit Gent, Vlaams Audiovisueel Fonds.
Aujourd’hui, parcourant les rues d’Ostende, le promeneur découvre un éclectisme fantastique: un bloc d’ appartements brutal et gris se trouve à côté du glorieux Thermae Palace. Le bâtiment majestueux, presque stalinien du De Grote Post, domine l’avenue Hendrix Serruys. Un ancien grand magasin héberge un musée d’art moderne. Des maisons belle époque se cachent dans des rues tranquilles.
C’est en 2017 que l’artiste Anouk De Clercq est frappée par un grand vide à Ostende. Ses rues ne rappellent en plus rien la glorieuse culture cinématographique de Henri Storck, James Ensor ou de Raoul Servais. La fermeture du cinéma Rialto signifia la disparition de la dernière salle de cinéma indépendante dans le circuit cinématographique d’Ostende. Avec un décor aussi extraordinaire, avec la Mer du Nord comme écran de projection pour des images, des histoires, c’était une perte, laissant un grand vide.
Et murit donc l’idée de Monokino: une salle, respirant ce même éclectisme, où le cinéma pourrait retrouver ses origines. Une salle ouverte aux cinéma dans toutes ses facettes: court métrages, long métrages, films d’auteur, classiques, films expérimentaux, art vidéo, animation, laissant la place également aux jeunes cinéastes et leurs premières œuvres. Monokino montre, questionne, réagit, encourage le débat, invite, met en perspective. Monokino est un endroit pour et par les Ostendais, pour les professionnels et les amateurs, pour les jeunes et les moins jeunes, pour ceux et celles d’ici et d’ailleurs.
Monokino veut montrer des films qui ne se manifestent pas uniquement sur l’écran. Ils se promènent également parmi les habitants, les spectateurs, les créateurs. Dans ce sens, Monokino est également “Kopfkino”, un cinéma mental ou les images ont la liberté d’exister et de se propager.
C’est ainsi que Monokino se promène comme un nomade dans les rues éclectiques d’Ostende et prend sa place dans la tête et le cœur des Ostendais. Bientôt elle mettra pied à terre de façon définitive.
Monokino veut pousser le cinéma dans le 21e siècle et mettre l’accent sur son côté aventureux. Nous mettons tout en œuvre pour trouver l’endroit idéal où les cinéphiles d’Ostende et d’ailleurs pourront se retrouver chez Monokino, mais en attendant, Monokino fonctionnera comme un plateforme de cinéma nomade.
La mer, est à nos yeux, le meilleur lieu où projeter des images, des histoires et des récits. En attendant notre prochaine projection, nous rassemblons une liste de films dans lesquels la mer joue un rôle important, qu’il soit principal ou secondaire. Penses-tu à un film qui ne s’y trouve pas encore? Nous serions ravis d’entendre tes suggestions via info@monokino.org.
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