Shhh prend la puissance et la poésie du film muet comme point de départ pour des projections, des performances et une exposition.
Shhh aime le cinéma dans le sens le plus large du terme.
GARY BEYDLER, YAMAZAKI HIROSHI, SOIT
Duur 46’
VISION TAKE 1 – YAMAZAKI HIROSHI – JP, 1973 – 8mm to digital – 3’46’’
HAND HELD DAY – GARY BEYDLER – USA, 1974 – 16mm – 6’
PASADENA FREEWAY STILLS – GARY BEYDLER – USA, 1974 – 16mm – 6’
SOIT – JOYCE LAINÉ – FR, 2022 – live 2 × 16mm projection – 30’
LIVE SOUNDTRACK: PAVEL VIRY
JOSÉ LEITÃO DE BARROS + CESAR DE SUTTER-PINOY
Duur 94’
MARIA DO MAR – PT, 1930 – 35mm to digital – 94’
LIVE SOUNDTRACK: CESAR DE SUTTER-PINOY (PEENOISE)
EVA CLAUS
Duur 43’
IVOM – EVA CLAUS – BE, 2018 – 16mm – 2’
RADSPIRALE – EVA CLAUS – BE, 2017 – 16mm – 3’
A STUDY IN CHOREOGRAPHY FOR CAMERA – MAYA DEREN – USA, 1945 – 16mm – 3’
TIRANA – EVA CLAUS – BE, 2019 – 16mm – 3’
APPLAUSE – EVA CLAUS – BE, 2017 – 16mm – 13’’
GO! GO! GO! – MARIE MENKEN – USA, 1962 – 1964 – 16mm – 12’
2HHEIM – EVA CLAUS – BE, 2018 – 16mm – 2’
ALL THINGS RUN – MIERIËN COPPENS – BE, 2018 – 16mm – 2’
REPORTING THE WEATHER – EVA CLAUS – BE, 2016 – Super 8 & 16mm blowup – 2’
FIRST WEEKS – ROBERT BEAVERS – DE/USA, 2014 – 16mm – 4’
POLLUX – EVA CLAUS – BE, 2015 – 8mm – 3’
UNTITLED – EWELINA ROSINSKA & NUNO BARROSO – DE, 2022 – 16mm – 3’
RUSSELL – EVA CLAUS – BE, 2018 – 16mm – 3’
DORE O.
Duur 78’
ALASKA – DE, 1968 – 16mm to digital – 18’
KASKARA – DE, 1974 – 16mm to digital – 21’
FROZEN FLASHES – DE, 1977 – 16mm to digital – 29’
STERN DES MELIÉS – DE, 1982 – 16mm – 11’
Frédéric Pardo + TG GONDARD
Duur 40’
HOME MOVIE AUTOUR DU LIT DE LA VIERGE DE PHILIPPE GARREL – FR, 1968 – 40’
LIVE SOUNDTRACK: TG GONDARD
LEGOWELT
Duur 70’
AMBIENT TRIP COMMANDER – DANNY WOLVERS – NL, 2022 – digital – 70’
LIVE SOUNDTRACK: LEGOWELT
HENRI STORCK
Duur 46’
OP DE BOORDEN VAN DE CAMERA – HENRI STORCK – BE, 1930 – 35mm – 12’
GESCHIEDENIS VAN DE ONBEKENDE SOLDAAT – HENRI STORCK – BE, 1932 – 35mm – 12’
IM SCHATTEN DER MASCHINE – ALBRECHT VIKTOR BLUM & LEO LANIA – DE, 1928 – 35mm – 22’
ESFIR SHUB + SEITAN SARDINE
Duur 101’
THE FALL OF THE ROMANOV DYNASTY – USSR, 1927 – 35mm – 101’
LIVE SOUNDTRACK: SEITAN SARDINE
Exposition
09/09 — 17:00-20:00 | |
10/09 — 10:00-18:00 | |
11/09 — 10:00-17:00 | |
09/09 – 19:00, 11/09 – 12:00 PERFORMANCE ERIC KINNY | |
DOMINIQUE GOBLET ERIC DE KUYPER ERIC KINNY EVA CLAUS KATJA MATER LILI DUJOURIE VINCENT LEROI |
à OHK |
Film + Performance + Musique
09/09 | ||
20:00 | GARY BEYDLER, YAMAZAKI HIROSHI SOIT: JOYCE LAINÉ & PAVEL VIRY |
à KleinVerhaal |
21:30 | JOSÉ LEITÂO DE BARROS, Maria do Mar Musique: CESAR DE SUTTER-PINOY (PEENOISE) |
à KleinVerhaal |
10/09 | ||
14:00 | EVA CLAUS | |
16:00 | DORE O. | à De Grote Post |
20:00 | KATJA MATER TG GONDARD LEGOWELT UNI SON & JASPER VANHAUWAERT CLUB MAYZ |
à Elysee |
11/09 | ||
13:00 | HENRI STORCK ALBRECHT VIKTOR BLUM & LEO LANIA, Im Schatten der Maschine |
|
14:30 | ESFIR SHUB, The Fall of the Romanov Dynasty Musique: SEITAN SARDINE |
à KleinVerhaal |
L’idée de lancer Monokino est née en 2017 du besoin urgent ressenti par quelques cinéphiles de compenser le manque criant de salles de cinéma dans la ville d’Ostende. Tel était le contexte dans lequel la première projection de Monokino eut lieu quelques mois plus tard, en mars 2018 : une ville où tous les cinémas indépendants avaient disparu depuis 2012, et où un seul multiplexe représentait la culture cinématographique contemporaine – à Ostende mais aussi sur toute la côte belge. En 2022, la situation semble à peu près inchangée, du moins superficiellement.
Pourtant, si l’on se tourne vers le passé, il y a 100 ans, la ville d’Ostende était l’un des lieux les plus vivants de la cinéphilie de tout le pays. Une douzaine de salles de cinéma étaient en activité lorsqu’en 1928, le cinéaste Henri Storck fonda le Club du Cinéma d’Ostende, afin de donner à tous les habitants de la ville la possibilité de voir les films d’avant-garde des expressionnistes allemands, des surréalistes français, du Russe Sergei M. Eisenstein et du documentariste états-unien Robert J. Flaherty. Soutenues par les peintres James Ensor, Constant Permeke et Léon Spilliaert, leurs projections attiraient de nombreux spectateurs. Que penseraient-ils de la situation actuelle ?
Monokino a été créé afin de donner une voix – et un écran – à de multiples points de vue. Il est né du besoin de multiplicité, de diversité, de complexité, d’inclusivité. Avec le soutien du Fonds Audiovisuel Flamand (VAF) et des Autorités Flamandes (VG) et bientôt, nous l’espérons, avec le soutien de la ville d’Ostende, Monokino entend créer un espace où les œuvres d’hier, d’aujourd’hui et de demain puissent être partagées et discutées par des publics multiples, un lieu accueillant où le nouveau et l’ancien, l’ici et l’ailleurs puissent coexister et entrer en conversation.
Pourtant, Monokino n’a pas de lieu fixe. En tant que plateforme cinématographique nomade, nous explorons et tentons de redécouvrir la ville, repérons des endroits magnifiques et/ou négligés et nous nous associons à d’autres structures afin de partager les multiples formes de l’image en mouvement : longs et courts métrages, classiques, cinéma d’auteur, art vidéo, films expérimentaux, animation…
Cette édition de SHHH réunira les œuvres de Dore O, Robert Beavers, Gary Beydler, Eva Claus, Maya Deren, Lili Dujourie, Dominique Goblet, TG Gondard, Yamazaki Hiroshi, Eric Kinny, Vincent Leroi, Katja Mater, Mieriën Coppens, Marie Menken, Ewelina Rosinska, Frédéric Pardo, Esfir Shub, Henri Storck, Joyce Lainé et Pavel Viry, entre autres. Avec eux, et avec vous, nous souhaitons stimuler ensemble un regard neuf et dynamique sur le cinéma.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous pensons que la ville d’Ostende a besoin de tels lieux, de tels moments, de telles opportunités. Nous croyons au pouvoir transformateur du cinéma – en tant que forme d’art et en tant que moment partagé par une communauté réunie dans un espace physique. Regardons des films ensemble, découvrons, expérimentons, échangeons, discutons. Bienvenue à SHHH.
Pour sa quatrième édition, le festival se penche sur le passé, le présent et l’avenir du cinéma muet, en accordant une attention particulière aux interfaces entre le cinéma, les arts visuels et la musique, l’animation “diy”, le found footage politique des années 30, les spéculations para-cinématographiques… Et bien sûr, comme toujours : la mer, à l’écran et sur place.
Cette année, Shhh est organisé par Monokino en collaboration avec CINEA, OHK, KleinVerhaal, Pleasure Island et Universiteit Antwerpen.
Avec le soutien de Vlaamse Gemeenschap et Vlaams Audiovisueel Fonds.
SOUTIEN — Nous travaillons pour l’instant sans subsides, votre soutien est donc le bien venu et éclairera l’écran de Monokino:
BE80 7340 4532 5277 BIC: KREDBEBB
Avec mention “donation”.
Les donations sont déductibles d’impôt à partir de 40€.
Une donation de 100€ ne vous coûtera que 55€.
Coordination artistique: Anouk De Clercq, Godart Bakkers
Coördination générale: Ditte Claus
Team artistique: Eric de Kuyper, Xavier Garcia Bardon
Team production: Bob Mees, Jef Declercq, Johan Opstaele, Noah Heylen
Communication: Cynthia Vandenbruaene
Graphisme: Michaël Bussaer. Webdesign: Dominique Callewaert.
Avec le soutien de Auguste Orts, CINEMATEK, KAAP, KASK School of Arts Gent, Onderzoeksfonds Universiteit Gent, Vlaams Audiovisueel Fonds.
Aujourd’hui, parcourant les rues d’Ostende, le promeneur découvre un éclectisme fantastique: un bloc d’ appartements brutal et gris se trouve à côté du glorieux Thermae Palace. Le bâtiment majestueux, presque stalinien du De Grote Post, domine l’avenue Hendrix Serruys. Un ancien grand magasin héberge un musée d’art moderne. Des maisons belle époque se cachent dans des rues tranquilles.
C’est en 2017 que l’artiste Anouk De Clercq est frappée par un grand vide à Ostende. Ses rues ne rappellent en plus rien la glorieuse culture cinématographique de Henri Storck, James Ensor ou de Raoul Servais. La fermeture du cinéma Rialto signifia la disparition de la dernière salle de cinéma indépendante dans le circuit cinématographique d’Ostende. Avec un décor aussi extraordinaire, avec la Mer du Nord comme écran de projection pour des images, des histoires, c’était une perte, laissant un grand vide.
Et murit donc l’idée de Monokino: une salle, respirant ce même éclectisme, où le cinéma pourrait retrouver ses origines. Une salle ouverte aux cinéma dans toutes ses facettes: court métrages, long métrages, films d’auteur, classiques, films expérimentaux, art vidéo, animation, laissant la place également aux jeunes cinéastes et leurs premières œuvres. Monokino montre, questionne, réagit, encourage le débat, invite, met en perspective. Monokino est un endroit pour et par les Ostendais, pour les professionnels et les amateurs, pour les jeunes et les moins jeunes, pour ceux et celles d’ici et d’ailleurs.
Monokino veut montrer des films qui ne se manifestent pas uniquement sur l’écran. Ils se promènent également parmi les habitants, les spectateurs, les créateurs. Dans ce sens, Monokino est également “Kopfkino”, un cinéma mental ou les images ont la liberté d’exister et de se propager.
C’est ainsi que Monokino se promène comme un nomade dans les rues éclectiques d’Ostende et prend sa place dans la tête et le cœur des Ostendais. Bientôt elle mettra pied à terre de façon définitive.
Monokino veut pousser le cinéma dans le 21e siècle et mettre l’accent sur son côté aventureux. Nous mettons tout en œuvre pour trouver l’endroit idéal où les cinéphiles d’Ostende et d’ailleurs pourront se retrouver chez Monokino, mais en attendant, Monokino fonctionnera comme un plateforme de cinéma nomade.
La mer, est à nos yeux, le meilleur lieu où projeter des images, des histoires et des récits. En attendant notre prochaine projection, nous rassemblons une liste de films dans lesquels la mer joue un rôle important, qu’il soit principal ou secondaire. Penses-tu à un film qui ne s’y trouve pas encore? Nous serions ravis d’entendre tes suggestions via info@monokino.org.
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