Dans le premier programme de l’année, Monokino nous aide à oublier l’hiver et à rêver à l’été. Nous le faisons avec deux films dans lesquels la plage – et tout ce qui se passe autour – joue le rôle principal.
COPACABANA BEACH
VIVIAN OSTROVSKY — USA/BR, 1983 – 16MM – 10’
DOMENICA D’AGOSTO
LUCIANO EMMER – IT, 1950 – 35mm naar digitaal – 75’
Filmé en Super 8, puis transféré en 16 mm, Copacabana Beach jette un regard humoristique sur le rituel qui se déroule chaque matin sur la promenade et la plage de Copacabana. Du fitness à la brésilienne, avec une touche de football et de Carmen Miranda. S’amuser au soleil : où l’agitation de la vie fait place à une gaieté excentrique.
Vivian Ostrovsky (1945) est née à New York, a grandi à Rio de Janeiro et a fait ses études à Paris. Elle a réalisé son premier film expérimental en 1980 et a, depuis, produit un grand nombre d’œuvres sur Super 8, 16mm, vidéo et avec du found footage. Il s’agit d’une œuvre personnelle composée de journaux filmés et de collages, caractérisée par un caractère ludique et un humour rêveur. La musique occupe une place importante dans l’œuvre d’Ostrovsky. Non seulement au sens littéral, mais aussi au sens symbolique, les films font tanguer le bateau !
Le cinéaste italien Luciano Emmer est injustement un peu moins connu du grand public, ce qui est dommage, car ses films ne sont pas inférieurs à ceux de contemporains comme Rossellini, Antonioni ou Fellini. Domenica d’agosto (Un dimanche en août) est un exemple de ce que les Italiens appellent le “néoréalisme rose”. Une période à la fin du néoréalisme italien, où les films sont plus légers, plus gais et optimistes, sans perdre de vue la réalité sociale. L’optimisme qui prévaut dans la société italienne d’après-guerre s’infiltre dans certains films réalisés approximativement entre 1950 et 1960.
La société italienne au quotidien est également au centre de Domenica d’agosto. Le 7 août 1949, pour être précis, un dimanche d’été étouffant, où la jeunesse romaine se rend à la plage d’Ostie en vélo, en voiture ou en train bondé pour se rafraîchir. Un groupe de copines huppées se rend sur une plage privée, tandis que les durs à cuire issus de la classe ouvrière se retrouvent sur une plage désordonnée à la périphérie de la ville.
Lorsque les chemins d’Enrico et de Marcella se croisent, ils oublient momentanément qui – et où – ils sont, et n’ont d’yeux que pour l’autre. Ensemble, ils tentent de surmonter une course d’obstacles composée de différences de classe, d’hormones, de barbelés et d’Italiens qui ne cachent pas leurs opinions. Prétentieux et plein d’humour, l’amour d’un veau – et le drame qui l’accompagne – se déroule sur les plages d’Ostie.
Animé d’un grand amour pour l’Italie, la jeunesse et le cinéma, Emmer a fait appel à des acteurs non professionnels pour son premier long métrage. Les cinq acteurs professionnels comprenaient Marcello Mastroianni, qui joue un agent de la circulation en service à Rome, et Franco Interlenghi dans le rôle du bel adolescent de la classe ouvrière qui flirte avec Marcella, la fille d’une famille romaine snob.
Les tickets coûte €10 ou €7 avec réduction. Vous pouvez commander les tickets par Uit in Oostende ou les acheter le soir même à l’entrée. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter info@monokino.org.
SOUTIEN — Nous travaillons pour l’instant sans subsides, votre soutien est donc le bien venu et éclairera l’écran de Monokino:
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Les donations sont déductibles d’impôt à partir de 40€.
Une donation de 100€ ne vous coûtera que 55€.
Coordination artistique: Anouk De Clercq, Godart Bakkers
Coördination générale: Ditte Claus
Team artistique: Eric de Kuyper, Xavier Garcia Bardon
Team production: Bob Mees, Jef Declercq, Johan Opstaele, Noah Heylen
Communication: Cynthia Vandenbruaene
Graphisme: Michaël Bussaer. Webdesign: Dominique Callewaert.
Avec le soutien de Auguste Orts, CINEMATEK, KAAP, KASK School of Arts Gent, Onderzoeksfonds Universiteit Gent, Vlaams Audiovisueel Fonds.
Aujourd’hui, parcourant les rues d’Ostende, le promeneur découvre un éclectisme fantastique: un bloc d’ appartements brutal et gris se trouve à côté du glorieux Thermae Palace. Le bâtiment majestueux, presque stalinien du De Grote Post, domine l’avenue Hendrix Serruys. Un ancien grand magasin héberge un musée d’art moderne. Des maisons belle époque se cachent dans des rues tranquilles.
C’est en 2017 que l’artiste Anouk De Clercq est frappée par un grand vide à Ostende. Ses rues ne rappellent en plus rien la glorieuse culture cinématographique de Henri Storck, James Ensor ou de Raoul Servais. La fermeture du cinéma Rialto signifia la disparition de la dernière salle de cinéma indépendante dans le circuit cinématographique d’Ostende. Avec un décor aussi extraordinaire, avec la Mer du Nord comme écran de projection pour des images, des histoires, c’était une perte, laissant un grand vide.
Et murit donc l’idée de Monokino: une salle, respirant ce même éclectisme, où le cinéma pourrait retrouver ses origines. Une salle ouverte aux cinéma dans toutes ses facettes: court métrages, long métrages, films d’auteur, classiques, films expérimentaux, art vidéo, animation, laissant la place également aux jeunes cinéastes et leurs premières œuvres. Monokino montre, questionne, réagit, encourage le débat, invite, met en perspective. Monokino est un endroit pour et par les Ostendais, pour les professionnels et les amateurs, pour les jeunes et les moins jeunes, pour ceux et celles d’ici et d’ailleurs.
Monokino veut montrer des films qui ne se manifestent pas uniquement sur l’écran. Ils se promènent également parmi les habitants, les spectateurs, les créateurs. Dans ce sens, Monokino est également “Kopfkino”, un cinéma mental ou les images ont la liberté d’exister et de se propager.
C’est ainsi que Monokino se promène comme un nomade dans les rues éclectiques d’Ostende et prend sa place dans la tête et le cœur des Ostendais. Bientôt elle mettra pied à terre de façon définitive.
Monokino veut pousser le cinéma dans le 21e siècle et mettre l’accent sur son côté aventureux. Nous mettons tout en œuvre pour trouver l’endroit idéal où les cinéphiles d’Ostende et d’ailleurs pourront se retrouver chez Monokino, mais en attendant, Monokino fonctionnera comme un plateforme de cinéma nomade.
La mer, est à nos yeux, le meilleur lieu où projeter des images, des histoires et des récits. En attendant notre prochaine projection, nous rassemblons une liste de films dans lesquels la mer joue un rôle important, qu’il soit principal ou secondaire. Penses-tu à un film qui ne s’y trouve pas encore? Nous serions ravis d’entendre tes suggestions via info@monokino.org.
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